Il est des pères reniés
Jugés indignes et condamnés
Parce qu'un jour ils sont partis
Sans pouvoir dire pourquoi 'au p'tit' !
Il est des pères condamnés
Par d'autres hommes 'bien sensés'
Qui, chaque soir, dans leurs cailloux,
Attendent, en vain, un 'p'tit coucou' !
Il est des pères délaissés
Par des enfants trop occupés
Qui oublient leurs invitations
Tout absorbés par leur maison
Il est des pères esseulés
Dont les bras ne pourront serrer
Même un instant, à la va-vite.!
Ce n'est pas le jour de visite !
Il est des pères abandonnés
Dont les lettres ont été jetées
Le contact, aimeraient garder.
Faut être deux pour se parler !
Il est des pères réjouis
Qui pourront serrer leurs petits
Quel que soit l'âge, ils resteront
Leurs bébés, leurs petits chéris.
A vous, les pères, dont je suis
Que dire à l'un, que dire à lui ?
Peu importe, au fond, c'est pareil
Tous sommes pères, sous le soleil !
Savoir que nos enfants sont grands
Qu'ils se débrouillent maintenant
Et qu'ils avancent à grands pas
Est, chaque jour, source de Joie.
Et si, un jour, au coin d'la rue,
Tu croises un visage connu,
Même s'il tourne les yeux, la tête
Rien que le voir sera la Fête !
Tu te reverras dans ses traits
Tu le reverras trébucher
Regarde-le intensément
Il est et reste TON ENFANT !
